Le whisky est-il une liqueur ?
Tout comme le vin, le pastis et bien d’autres boissons de ce genre, le whisky est un spiritueux très adulé par nombre de personnes.
Obtenu par mélange et distillation de trois principaux ingrédients, le whisky compte parmi les breuvages les plus prisés dans les bars, à l’occasion de soirées mondaines ou à table.
Si d’aucuns semblent bien renseignés sur sa composition et sur sa nature, il n’est tout de même pas rare de croiser des barmaids qui tendent à assimiler ce spiritueux à de la liqueur.
Qu’en est-il vraiment ?
Qu’est-ce que le whisky ?
Whisky ou whiskey en Amérique est une appellation gaélique écossaise « uisge beatha » ou « uisce beatha » en gaélique irlandais. Dans les deux cas, elle fait référence à l’eau-de-vie. La vraie source de cette eau-de-vie reste jusqu’alors imprécise du fait d’une longue polémique, une vieille histoire de paternité entre les Irlandais et les Écossais.
Une chose est certaine, le whisky est une excellente préparation à base de céréales ou d’orges. Elle a très vite connu de nettes améliorations, notamment grâce aux échanges très développés entre l’Écosse et l’Irlande. Toutefois, il faut noter que le whisky n’a rien d’une liqueur, quand bien même tant de facteurs laissent penser qu’il en est ainsi.
De facto, à la question le whisky est-il une liqueur, la réponse est bien entendu non. Il est d’ailleurs beaucoup plus simple de le prouver quand on s’intéresse un peu plus au mode d’obtention de ce dernier. Contrairement aux liqueurs qui s’obtiennent par aromatisation d’une base alcoolisée de fruits, le whisky en revanche s’obtient par distillation de céréales après une fermentation.
De quoi est-il composé ?
À l’origine, de simples céréales auraient suffit pour la production d’un breuvage de qualité, mais aujourd’hui, trois composantes sont en réalité sollicitées pour la préparation du whisky. Il s’agit notamment de la céréale à laquelle s’ajoute une grande quantité d’eau et de la levure pour la fermentation.
Avec du savoir-faire, ces trois éléments suffisent largement pour un whisky de qualité. Concernant la céréale, le choix varie d’un producteur à un autre et suivant ses spécificités. Qu’il s’agisse de l’orge, de l’avoine, du seigle ou même du maïs, ces dernières sont toutes adéquates et l’important est le résultat final.
Comment l’obtient-on ?
La préparation du whisky suit des étapes bien pensées pour un résultat digeste et majestueux. Distillation, fermentation et vieillissement en sont d’ailleurs les principales. Le procédé de distillation est très important et pour cause, il est nécessaire pour conserver tous les arômes contenus dans la céréale choisie, de quoi relever la teneur du produit final.
Quand bien même le choix de la céréale revient à chaque producteur, le processus reste tout de même pareil. Toutefois, toujours est-il que l’orge est la céréale la plus usitée dans la production du whisky. Elle s’utilisait bien avant l’avènement du whisky quand il fallait produire de la bière.
Grâce à une enzyme spécifique qu’elle contient, elle dégrade les nombreuses molécules d’amidon présentes pour la production du sucre. Ce dernier au contact de la levure est aisément reconditionné en alcool, pour obtenir finalement le whisky.
Même dans les régions où l’orge ne se prête pas au climat, les fabricants de whisky ont recours à l’adjonction d’une proportion d’orge maltée pour profiter des propriétés de l’enzyme.
Comment se fait la préparation ?
Le whisky est obtenu au travers d’un ingénieux processus qui se résume en trois 3 phases essentielles. Une étape préalable est cependant requise avant la préparation proprement dite et le goût du whisky y va de sa réussite. Il s’agit en effet de la germination. Après la récolte de l’orge, cette dernière est trempée entre deux et trois jours puis exposée à même le sol.
A priori, un sol en béton est l’alternative idéale. L’exposition est nécessaire pour forcer la germination de la céréale et tout bonnement, elle peut excéder les 10 jours. Au terme de cette dernière, le processus de germination est interrompu en passant l’orge au séchage. Une fois la céréale complètement séchée, la préparation du whisky peut alors être entamée.
La première étape est le broyage de l’orge germé et séché. Après broyage, la farine obtenue est ensuite mélangée à de l’eau chaude. Un liquide sucré s’obtient, lequel est par la suite tassé pour mettre de côté les déchets. Il faut souligner que c’est au cours de cette étape que les différentes saveurs du whisky sont définies. La fermentation est l’étape suivante.
Pour ce faire, de la levure s’ajoute au mélange, lequel prend généralement environ deux jours pour fermenter. Une fois que la fermentation est effective, c’est au tour de la distillation. L’eau est bien entendu le principal facteur intervenant lors de ce processus. C’est pourquoi une attention particulière à la qualité de l’eau à utiliser est nécessaire.
Cette dernière ne doit pas avoir d’arrière-goût, sinon le goût du whisky pourrait drastiquement changer. Il faut également noter que l’utilisation des alambics en cuivre favorise l’élimination des substances sulfurées du mélange. Entre autres facteurs affectant le caractère final du whisky, on peut noter le nombre et la vitesse de distillations, la forme des alambics et le moyen de chauffage.
Une fois la distillation passée, le liquide obtenu est accordé avec de l’eau pure et transposé dans un certain nombre de fûts de chêne pour une durée conséquente. Environ 3 années sont en effet requises pour obtenir le whisky final. En outre, les producteurs portent une attention particulière à l’environnement de stockage, comme au contenant et à l’emplacement.
La texture et la couleur du whisky muteront au fil des ans pour un meilleur arôme et une saveur exquise.